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N°179

septembre 2024

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Dialyse et Jeux Olympiques

Paris 2024 : France Rein a demandé un pass prioritaire pour les patients dialysés

Anticipant les problèmes liés aux restrictions de circulation pendant les Jeux Olympiques, France Rein s’est inquiétée dès le mois de juin pour les 7000 insuffisants rénaux d’Ile-de-France devant se rendre à l’heure trois fois par semaine dans leur centre pour leur dialyse et a réclamé haut et fort qu’ils puissent bénéficier d’un pass prioritaire. 

Les personnes souffrant d’insuffisance rénale doivent se rendre à l’heure trois fois par semaine dans leur centre dialyse -plus ou moins proche de leur domicile- pour recevoir leur traitement qui dure 4 heures en moyenne. La dialyse n’est pas un soin d’urgence vitale immédiate, mais à très court terme. Elle ne peut donc être retardée sans mettre la vie des patients en danger. 

Dès le mois de juin, des difficultés de circulation ont vu le jour en raison des restrictions aux abords des sites de compétition des Jeux Olympiques à Paris et en Île-de-France.  Celles-ci ont alarmé France Rein qui a immédiatement sollicité les autorités afin d’obtenir des droits d’accès prioritaires pour que les insuffisants rénaux puissent continuer à se rendre sans difficulté à leur centre de dialyse pour recevoir leur traitement. France Rein a ainsi interpelé le ministère de la Santé, le ministère des Sports, la Direction Générale de la Santé, l’Agence Régionale de santé d’Île-de-France, le Conseil d’administration du CIO, la Préfecture de Paris, la mairie de Paris et la Région Ile-de-France.  

En Île-de-France, certains centres de dialyse étaient situés proches ou dans les zones rouges, c’est-à-dire dans lesquelles s’appliquaient des restrictions de circulation. « Pendant les JO, les déplacements vont être contraints et parfois très difficiles et si certains centres vont pouvoir s’adapter en modifiant les jours et/ou les horaires de traitement, ces efforts ne suffiront pas à permettre une permanence des soins de dialyse dans les conditions imposées actuellement » s’inquiétait à juste titre France Rein. L’Agence régionale de santé (ARS) d’Île-de-France avait précisé que seulement deux centres de dialyse étaient implantés dans une zone rouge avec filtrage pendant toute la durée des Jeux, tandis que les autres centres en zone rouge ne devaient être restreints que sur une période réduite.  

France Rein a fait valoir auprès de l’ARS que certains centres n’étaient accessibles aux patients qu’en traversant des zones à accès limité et que cela concernait entre 15 et 20 centres de dialyse. France Rein, par le biais de sa vice-présidente Brigitte Thévenin-Lemoine et soutenue par la Société Francophone de Néphrologie Dialyse et Transplantation (SFNDT), a demandé que tous les malades dialysés franciliens puissent bénéficier d’un accès aux voies prioritaires mises en place pour les JO et cela quel que soit leur moyen de transport :  ambulance, VSL, taxi conventionné ou véhicule particulier.  

En réponse à l’alerte de France Rein, l'ARS Île-de-France avait assuré après le lancement des JO avoir préalablement réuni les centres de dialyse "pour établir des plans de continuité d'activité" pendant les Jeux olympiques et paralympiques. Par ailleurs l’ARS Île-de-France a confirmé que les patients disposant d’une prescription médicale de transport pourraient accéder aux centres situés en zones rouges en taxi, voiture de transport avec chauffeur (VTC), véhicule sanitaire léger, taxis conventionnés ou ambulances.

Focus

Le transport partagé 

La loi de financement de la sécurité sociale pour 2024 prévoit que si la possibilité de recourir au transport partagé existe et que si l’état de santé de la personne le permet, les patients sont financièrement incités à y recourir. Les trajets concernés doivent être répétés (par exemple, séances de dialyse ou de rééducation) et effectués en taxis conventionnés ou avec une entreprise de transport sanitaire.

A noter que certaines sociétés de taxis n’hésitent pas à faire payer au tarif plein la course à chaque personne partageant un même véhicule. Ces problèmes de transport et leur prise en charge impactent le quotidien et la qualité de vie des patients, et constituent des arguments de poids en faveur de la dialyse à domicile (DAD).

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