Le plan 2022-2026 pour le prélèvement et la greffe d’organes et de tissus vient d’être publié
Le plan ministériel 2022-2026 sur lequel l’Agence de la biomédecine et ses parties prenantes (associations d’usagers, partenaires institutionnels, sociétés savantes et professionnels de santé) travaillent depuis plusieurs mois, vient d’être adopté par le ministère des solidarités et de la santé.
Un plan ambitieux, assorti de financements dédiés, visant à faire de la greffe une réelle priorité nationale et à réaugmenter le nombre de prélèvements et de greffes d'organes dont l'activité a baissé ces dernières années et a été fortement impactée par l'épidémie de Covid-19.
Pour la première fois, les mesures nouvelles définies pour la période 2022–2026 seront soutenues par un financement complémentaire de 210 millions d’€, ce qui porte à 2 milliards d’€ le montant des engagements en faveur du prélèvement de de la greffe d’organes.
France Rein a largement contribué à l’élaboration de ce nouveau plan en collaborant avec les représentants des professionnels du prélèvement et de la greffe d’organes dans le cadre du Livre Blanc de la Transplantation ainsi qu’avec les associations de patients notamment au sein du Collectif Greffe+.
Les principales mesures qui seront déployées dans ce plan :
- Un objectif annuel de greffes à atteindre en 2026 fixé entre 6.760 et 8.528 greffes.
- Développement d’une politique de « prélèvement multi-sources », afin de compenser la baisse régulière des prélèvements sur personnes en état de mort encéphalique :
- poursuite du déploiement des protocoles « Maastricht III » de prélèvement sur des donneurs décédés après un arrêt circulatoire (objectif 15% en 2026),
- développer le prélèvement et la greffe à partir de donneurs vivants (objectif 20% en 2026), incluant le développement de la pratique du don croisé,
- développer les prélèvements pédiatriques.
- Renforcement des ressources humaines, avec une mobilisation des infirmières en pratique avancée pour assurer la professionnalisation des coordinations hospitalières de prélèvement et faciliter le suivi des patients greffés (objectif 150 infirmières en pratique avancée d’ici à 2026).
- Révision des modalités de financement de l’activité de prélèvement et de greffe pour les rendre plus incitatives pour les établissements, avec un renforcement de la transparence de l’affectation de ces financements au sein des établissements autorisés.
- Création d’indicateurs de performance afin d’évaluer la qualité de l’organisation du prélèvement et de la greffe, de mobiliser les directions hospitalières et de valoriser les équipes qui progressent ou qui se maintiennent à un très bon niveau.
- Nomination au sein de chaque ARS d'un « référent prélèvement et greffe », pour permettre un pilotage régional du plan adapté au contexte régional.
- Un financement dédié est prévu à hauteur de 210 millions d’euros sur 5 ans pour le déploiement de ces nouvelles mesures.
- La mise en œuvre et la réalisation des objectifs de ce nouveau plan feront l’objet d’un suivi régulier dans le cadre d’un comité piloté par l’ABM comprenant des représentants des pouvoirs publics, de l’assurance maladie, des établissements de santé autorisés pour le prélèvement et la greffe, des sociétés savantes et des associations de patients concernées.