Émission CASH INVESTIGATION du 13 janvier
Arrêtez de généraliser à partir de cas particuliers !
Vous trompez les téléspectateurs et faites du mal aux patients.
La réaction de France Rein à l'émission de Cash Investigation du 13 janvier 2022
La maladie rénale est une maladie chronique, mal connue du public, et dont le traitement représente une épreuve pour les malades et leurs familles, ainsi qu’un investissement pour la société.
Les traitements sont lourds et complexes, et demandent une prise en charge pluridisciplinaire parfois difficile à organiser.
Ils ont des conséquences sur la vie sociale, familiale, affective de ces patients.
La France a la particularité de prendre en charge tous les patients, en dialyse ou en greffe quel que soit leur âge, leur comorbidité ou leur statut social. Ce n’est pas le cas de tous les pays, y compris ceux proches de nous.
Beaucoup de prises en charge médicale, paramédicales et sociales restent à améliorer et des parcours à fluidifier.
Pour autant la prise en charge des patients est satisfaisante dans la grande majorité des cas. Il peut encore exister quelques centres douteux, mais il faut arrêter de faire, de ces cas particuliers, une généralité.
La période est assez difficile à vivre comme cela, pour encore rajouter du stress et de l’anxiété aux patients dialysés par ce genre d’informations. C’est désolant de voir cela dans une programmation du Service Public.
Sur le terrain, que ce soit dans les hôpitaux, les centres de dialyse ou auprès des chercheurs, les bénévoles de France Rein s’impliquent auprès des professionnels de santé pour améliorer la qualité de vie des patients, insuffisants rénaux, dialysés et greffés.
La greffe, si elle est considérée comme le meilleur traitement de suppléance, ne peut être le seul traitement à proposer aux patients. Tous ne sont pas éligibles à la greffe, et pour ceux-là heureusement qu’il y a la dialyse et ces différentes méthodes, pour s’adapter au mieux à la vie de ces patients. De plus, on souffre d’un manque cruel de greffons.
C’est un travail collectif permanent entre les associations de patients, les professionnels de la santé et les pouvoirs publics qui doit se poursuivre, malgré les circonstances particulières que nous vivons.
Il ne sert à rien de jeter l’opprobre sur tel ou tel partenaire ; c’est par la collaboration continue pour déterminer les blocages et co-construire les améliorations à apporter, que nous pourrons avancer.